Berta Cáceres était une femme, une mère, une activiste, une leader indigène, une défenseuse de la terre, une révolutionnaire et une inspiration.

Berta Cáceres était une femme, une mère, une activiste, une leader indigène, une défenseuse de la terre, une révolutionnaire et une inspiration. Elle était une femme hondurienne forte, une femme libre, elle était ce que la modernité capitaliste craint le plus. Elle a cofondé et coordonné le Conseil citoyen des organisations des peuples amérindiens du Honduras (COPINH) et a organisé avec succès la résistance contre les projets des grandes entreprises qui détruiraient l’environnement et l’habitat.


Parce que sa lutte acharnée pour défendre l’environnement et la terre faisait d’elle une menace pour le système patriarcal et capitaliste qui cherche à piller sa terre natale, elle a été assassinée par des tueurs à gages le 2 mars 2016. Mais une fois de plus, la coordination entre l’État, la mafia et le capital est apparue clairement.Le gouvernement du Honduras et l’entreprise DESA ont travaillé main dans la main pour faire avancer leurs intérêts économiques, mais Berta Cáceres et son organisation se sont mis en travers de leur chemin. L’armée et la police ont également été mises au service de l’entreprise. L’État-nation, le capitalisme et la mafia sont toutes des structures patriarcales masculines, ce sont elles qui en sont les auteurs.


Le meurtre sélectif et ciblé des femmes qui s’organisent et jouent un rôle actif dans la défense de la liberté, la défense de la terre et des territoires contre les politiques coloniales, et les droits des femmes est une pratique répandue et systématique à l’échelle mondiale et historique. Cette pratique est un féminicide politique.

Les femmes politiquement actives dans la région du nord et de l’est de la Syrie ont également été victimes de féminicides politiques. Comme la politicienne Hevrin Xelef, qui a été assassinée dans une embuscade tendue par des djihadistes soutenus par la Turquie, ou les militantes Hind et Saade, qui ont été enlevées et assassinées par des membres d’ISIS, ou les trois militantes Zehra Berkel, Mère Emine et Hebun Xelil, qui sont mortes sous les bombes de drones turcs. Ces femmes et d’autres comme Berta Cáceres ont payé un prix élevé pour leurs convictions et leur lutte pour un monde meilleur. Elles ont vécu et combattu pour leurs convictions et étaient prêtes à mourir pour elles.

Berta Cáceres s’est battue avec détermination pour défendre l’environnement et la terre, même si elle était consciente que son combat pour la communauté et la nature menaçait sa vie. Elle dira : “Ils ont peur de nous parce que nous n’avons pas peur d’eux”, et se battra avec courage pour ses principes.


À l’approche du 8 mars, nous nous félicitons de cette journée qui marque la lutte des femmes pour leurs droits et nous nous souvenons des femmes qui se sont battues, telles que Berta Cáceres, Sakine Canzis, Rosa Luxemburg et toutes les autres qui sont entrées dans l’histoire par leur lutte et faisant, à présent, partie de cette journée. Les sacrifices que ces femmes ont fait pour leur lutte n’ont pas été vains, car leur esprit vit dans notre lutte.


Les femmes du Nord et de l’Est de la Syrie célèbrent le 8 mars cette année sous la devise : “Ensemble, nous défendons notre révolution et libérons notre terre”. Dans cet esprit, nous célébrons la journée dédiée internationalement à la lutte des femmes. Comme Berta Cáceres, Sakine Cansiz et Hevrin Xelef, nous continuerons notre lutte sans peur.

Jin Jiyan Azadi ! Şehid Namirin !!
“Ensemble, nous défendons notre révolution et libérons notre terre”.
Kongra Star

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